Avec l’association, nous voulons briser les clichés associés aux ONG. Il n’y a pas de cotisations annuelles, car notre vraie cotisation, c’est le temps que chacun consacre aux événements de l’association. Le temps, c’est de l’amour, et cet amour est le moteur de nos projets, nous poussant à nous surpasser pour redonner la dignité. Nos divers événements organisés tout au long de l’année visent à célébrer la convivialité et la diversité. Être ensemble, partager des moments de joie, c’est vivre pleinement dès maintenant, sans attendre.
En Afrique, on dit souvent : «Je ne sais pas ce que demain nous réserve, mais je sais ce que je vis en ce moment.» Cette philosophie inspire notre association, née suite à un traumatisme d’enfance, la perte d’un enfant par manque de soins. J’ai voulu apporter mon aide, sans créer de dépendance, car en voulant aider, on peut parfois faire plus de mal que de bien. Notre approche consiste à fournir des «petites cannes à pêche» afin que chacun puisse choisir de pêcher quand il le souhaite, redonnant ainsi dignité et fierté.
Nos efforts et nos investissements sont aussi une manière de guérir de ce traumatisme. Bien que cette douleur fasse toujours partie de moi, elle est aujourd’hui accompagnée par les images de beaux bébés nés dans la maternité que nous avons construite ensemble. Nous ne recherchons pas la gloire, car ce sont ces enfants qui apportent Yelen, La Lumière, dans nos projets et dans nos coeurs.
Mireille Keïta organise chaque année un festival africain, à Baulmes, dans le but de favoriser les rencontres entre la Suisse et le Mali.
Mireille Keïta crée des ponts entre sa terre d’accueil et son Afrique natale. Elle organise le festival africain Yelen, à Baulmes, qui met en valeur la mixité des cultures. Les bénéfices permettent d’améliorer les conditions de vies de plusieurs villages au Mali. Par ses idées et ses actions concrètes, Mireille Keïta touche le cœur d’un bon nombre de Vaudois et d’Africains.
Un reportage de Nicolas Pallay